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WONDER MOTHER : CHIC, C’EST LA SAISON DES RHUMES

14 Octobre 2015

ILLUSTRATIONS-BLOG-ENFANTMALADE

Hier au bureau, lors d’une réunion particulièrement assouplissante, votre portable a soudain vibré comme un fou. “ÉCOLE CHATON”, affichait-il avec fougue. Vous avez sursauté. Généralement, quand ce genre d’appel se produit à 14h47, il n’y a pas trente-six raisons plausibles : l’Enfant est malade, et vous devez allez le chercher de toute urgence.

Quand l’Enfant est malade, que l’appel vienne de l’école ou de la crèche, qu’on soit en mai ou en décembre, qu’il s’agisse d’une gastro, d’une rhino ou d’une otite, le scénario est souvent le même, vous avez dû le remarquer.

Acte 1, scène 1 : Coup de fil décrit plus haut, mère en panique, course échevelée pour le secourir avec passion (= Wonder Mother au plus beau de sa mission).

Acte 1, scène 2 : Récupération d’un petit trésor épuisé au front brûlant, gémissant de douleur et de fièvre dans vos bras, faisant fondre votre cœur de maman-infirmière-d’un-jour.

Acte 1, scène 3 : Retour à la maison express, prise de paracétamol et donc joie extrême de l’enfant, addict comme tous ses congénères à ce sirop gluant et rose (nota bene : les premiers mots de ma nièce furent “Enco’ lolip’ane” – consternation des parents). Câlins, bain, dîner spécial, re-câlins. Amour, tendresse, dévouement, etc.

À ce stade, généralement, vous êtes au top. Heureuse (même si c’est mal) d’avoir zappé la fin d’une réunion soporifique, fière d’avoir joué les Meredith Grey héroïques en soignant votre lapinou (pipette rose VS scalpel, même combat), et ravie de le pouponner comme lorsque qu’il était nourrisson.

C’est ensuite que ça se gâte.

Acte 2, scène 1 : Nuit agitée. TRÈS agitée. Vous vous relevez environ 173 fois pour, au choix : calmer bébé qui ne peut plus respirer par le nez à cause des glaires / changer des draps plein de vomi / redonner du paracétamol / rassurer après un cauchemar dû à la fièvre / apaiser des pleurs dus à la toux / etc etc etc. Meredith Grey a bon dos, mais vous, perso, vous êtes claquée.

Acte 2, scène 2 : Au matin, l’enfant va un peu mieux. Vous appelez quand même le docteur pour qu’il passe l’ausculter, et votre bureau pour prévenir de votre absence. À tous les coups, c’est justement jour de séminaire crucial et/ou de réunion DRH super importante et/ou le seul jour de l’année où PDG-International-Superstar-Méga-Important passe rencontrer les employés dans l’entreprise. Évidemment.

Acte 2, scène 3 : Vous tentez malgré tout de bossouiller sur votre ordi pendant que l’Enfant se vautre avec délice sous un plaid devant Le Roi Lion. Il réclame régulièrement quelque chose d’une voix mourante (généralement du chocolat), mais rigole comme un fou dès que Pumba fait un prout. Son front est à peine tiède. Les deux kilos de tartines réclamées au petit dèj’ ont l’air de bien passer.

Acte 3, scène 1 : Dopé à son sirop préféré et aux dessins animés, l’Enfant va vraiment mieux. Tandis que vous tentez vainement un conf-call avec un client, il chante Hakuna Matata en sautant partout avec son ballon. C’est bien entendu le moment que choisit le docteur pour arriver. Le petit étant au taquet, vous passez pour une hystéro-hypocondriaque qui dérange les braves médecins pour rien. Soupir.

Au final, en quelques heures ou quelques jours, dieu merci, votre petit est tout guéri. Vous, par contre, vannée, vous commencez à vous sentir fébrile et avoir mal à la gorge, ce qui ne va pas vous aider pour rattraper le retard au boulot. Malgré tout, vous êtes heureuse comme pas deux. Pourquoi ? Parce que : 1/ Vous avez trop de chance d’avoir un petit lapin en bonne forme dont les seuls soucis de santé sont des otites ou des rhumes (c’est important de s’en rendre compte). 2/ Ce week-end, ce sera à votre tour de vous faire dorloter en mode grande malade par votre chéri et vos enfants.

À vous le chocolat, le plaid et les prouts de Pumba.