WOMEN IRL
Émilie & Alexandra de Showroomprivé, au Cambodge pour l’association Toutes à l’école
20 Décembre 2017
Responsable des Ventes et Account Manager au sein de showroomprive.com, elles ont eu l’opportunité de découvrir les belles initiatives humanitaires développées par les bénévoles.
Après le départ d’Ines et Delphine l’été dernier, Showroomprivé a de nouveau sélectionné deux de ses collaboratrices pour rejoindre le Cambodge et aller à la rencontre des petites filles de la classe parrainées avec l’association Toutes à l’école. Au cœur de l’école Happy Chandara pendant une semaine, Émilie et Alexandra ont pu participer activement aux activités et accompagner les écolières dans leur quotidien.
Elles nous livrent leurs impressions et leurs souvenirs les plus marquants. 💌
Emilie (à gauche) et Alexandra (à droite) accompagnées des petites filles de l’école.
Connaissiez-vous l’association Toutes à l’école ? Aviez-vous déjà participé à une expérience associative avant cela ?
(Émilie) De nom seulement. Je savais que cette association avait une belle notoriété mais c’était d’autant plus impressionnant de voir le chemin qu’elle a parcouru depuis sa création, elle s’est développée à une vitesse ! J’ai toujours voulu apporter ma contribution à une association et je suis ravie que cette expérience au Cambodge soit ma première.
(Alexandra) Grâce à sa fondatrice de renommée, Toutes à l’école dispose d’une belle notoriété en France. Il était d’autant plus intéressant de pénétrer les coulisses d’une telle association. J’ai vécu plusieurs expériences associatives à différentes échelles : pèlerinage à Lourdes, quêtes, visite d’un village aux Philippines et un au Cambodge. L’immersion à l’internat et pendant une semaine permet néanmoins de se rendre compte du fonctionnement d’une association, similaire à une entreprise.
Si vous deviez résumer cette semaine au Cambodge dans l’école « Happy Chandara » en un mot, quel serait-il et pourquoi ?
(Émilie) DÉCOUVERTE ! Une découverte pour moi à tellement de niveaux : découverte du milieu associatif, du pays, de la culture… Le Cambodge est un pays magnifique et son histoire m’a beaucoup touché. Aussi, en voyageant avec Alexandra, j’ai eu la chance de le découvrir sous un angle différent et de vivre l’expérience jusqu’au bout. Au niveau de l’association, nous avons pu voir son fonctionnement et surtout le cœur que chacun y met pour qu’elle continue d’évoluer. Les petites filles sont adorables, tout le monde est accueillant, l’humain y prend une très grande place.
(Alexandra) HUMAIN. Cette expérience au sein de l’internat nous a permis de vivre le quotidien des petites filles le temps d’une semaine et surtout de créer des liens très forts. Leur amour est sans filtre et non pudique, ce qui rend les liens d’autant plus touchants et émouvants. En parallèle, le personnel et les bénévoles nous ont partagé leur générosité auprès d’elles. Tous n’ont qu’un seul but : donner une chance à chacune d’entre-elle à ce stade important de leur vie (l’éducation).
Comment se déroulent les journées de ces petites filles ?
(Émilie) L’emploi du temps des filles à l’école est assez chargé, elles ont 8 heures de cours par jour, 5 jours par semaine. Elles ont un rythme soutenu mais le tout est bien orchestré autour de règles et d’horaires. À l’internat, en dehors des cours, elles ont du temps libre, des activités/jeux programmés ou bien des tâches à faire (type rangement, douche, etc.) ce qui permet de les responsabiliser, mêmes les plus jeunes.
(Alexandra) La journée débute par le lever des drapeaux français et cambodgien à 7h30. Les filles ont cours toute la journée jusqu’à environ 16h et avec de courtes pauses. Certaines font même leurs devoirs pendant les temps libres car le trajet jusqu’à leur domicile est parfois trop long ou leur deuxième journée débute après l’école… Pour les internes, leur fin de journée est millimétrée : goûter, douche, pyjama, devoirs, dîner et coucher à partir de 20h pour les petites. Pour les plus grandes, le coucher peut être retardé jusqu’à 23h. Ce temps supplémentaire est néanmoins dédié aux devoirs.
Une anecdote marquante que vous voudriez partager ?
(Émilie) L’association aide les petites filles mais aussi les familles. Un jour, nous sommes parties voir une des familles pour leur apporter quelques nécessaires de type nourriture, lessive, etc. J’ai été assez surprise du contraste. Ils vivent pour la plupart dans des conditions très précaires. Nous étions dans un quartier avec beaucoup de maisons en taule qui ne contenait qu’une seule pièce. Il y avait seulement la mère, enceinte de plus de 7 mois. Malgré tout cela, tout le monde était content de voir du monde, souriant et accueillant, cela donne une autre perspective des choses.
(Alexandra) Nous partagions nos moments les plus intimes à l’internat. Entre deux devoirs, nous pouvions échanger sur nos vies personnelles respectives. Plusieurs filles étaient très curieuses de voir mon environnement familial (photos de ma famille en France). Elles répétaient souvent que j’avais de la chance. L’une d’entre-elle m’a avoué détester son père, tout simplement parce qu’elle ne le connaissait pas. L’association leur permet de recréer un cadre familial solide, stable et sain qu’elles n’avaient pas.
Une initiative de Toutes à l’école que vous avez particulièrement trouvé intéressante pour favoriser la scolarisation des petites filles et qui selon vous est important de continuer à développer ?
(Émilie) L’idée que l’association cherche continuellement à se développer. Cette année, c’est la première fois que les terminales passeront le BAC, ce qui permettra de voir si le système éducatif et pédagogique fonctionne bien. Ils sont déjà en train de penser à « l’après » en cherchant un terrain pour construire un nouvel internat. Ce dernier serait situé plus vers la capitale et permettrait de loger les futures étudiantes post-bac.
(Alexandra) Sur 1 000 filles scolarisées, 109 petites filles sont à l’internat. Elles sont sélectionnées sur dossier et selon leur situation familiale. En plus d’être issues d’un milieu défavorisé, ces filles sont surtout démunies de tout cadre familial (père alcoolique, environnement instable…). Cet internat donne l’opportunité aux petites filles de se construire sainement. Il est donc indispensable de développer ce projet.
Un grand merci et un grand bravo à Émilie et Alexandra pour leur témoignage et leur implication dans ce beau projet qu’est l’association Toutes à l’école.