KIDS

WONDER MOTHER : TIENS, C’EST (ENCORE) LES VACANCES SCOLAIRES

16 Décembre 2015

Quand vous étiez enfant, une année durait environ mille ans.

L’attente de Noël, des siècles. Et le temps s’écoulant entre deux périodes de vacances, quelques dizaines d’années. Au bas mot.

Adulte, c’est l’inverse. Il vous suffit de tourner la tête une seconde pour que bim, on ait changé d’année (seul un mal de crâne titanesque vous en informe aimablement au matin). Depuis que vous êtes parent, cette relation au temps s’est encore aggravée. Par exemple, les 6 ou 7 semaines qui séparent les différentes vacances scolaires durent une minute. Et encore, je suis large.

Pendant ladite minute, en plus de toutes vos autres missions éreintantes et vitales de Wonder Mother, vous devez résoudre cette énigme impossible qui ferait péter une dizaine d’anévrismes au Père Fouras lui-même : QUE FAIRE DE L’ENFANT PENDANT LES VACANCES ?

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Car vous, étrangement, votre boss ne vous met pas dehors avec bienveillance tous les mois et demi. Il vous faut donc trouver des solutions. Récapitulons.

Option N°1 : le centre de loisirs. Le plus évident. Avantages : les copains, les jeux, la routine, la sécurité, et généralement le prix (selon votre lieu de vie). Inconvénients : les râlades possibles de l’Enfant, l’envie de lui faire prendre l’air, et la culpabilité qui vous ronge les entrailles tel un hamster anthropophage. “Je suis un mauvais parent”, “Si j’étais mère au foyer, je m’occuperais mieux de mon petit”, “Je n’ai pas de quoi offrir des séjours en club 12 tridents à mes gosses tous les deux mois” (… ce qui n’est le cas de personne à part les Brangelina ou les Beckham, mais passons).

Option N°2 : les vacances ensemble. Le top. Avantages : vous êtes en famille dans un endroit super, c’est le love, le fun, la vie. Inconvénients : à raison de 16 semaines de vacances scolaires par an, et nonobstant vos responsabilités professionnelles, on en revient à cette histoire de Brangelina/Beckham. À noter qu’on peut aussi poser des jours pour rester à la maison avec les kids, ce qui ne coûte pas un rein et s’avère assez plaisant – à condition d’accepter de se transformer en animatrice de centre de loisirs multi-usages (et finir la semaine sous calmants).

Option N°3 : la colo. Pas avant un certain âge. Avantages : Chaton passe la semaine à bichonner un poney et se faire des copains, pendant que vous enchaînez les restos en amoureux avec votre chéri. Inconvénients : vous pouvez être un peu angoissée en lâchant votre petit, il peut faire un scandale à l’idée de vous quitter, et bien entendu, financièrement, Brangelina/Beckham blablabla (… ça devient lassant). Variante subtile : inviter un de ses copains lors de vos vacances, ce qui vous garantit probablement de le voir invité en retour une prochaine fois. Héhé, malinette.

Option N°4 : les grands-parents. Ah. Enfin du sérieux. Que l’univers bénisse Papy et Mamie, où qu’ils se trouvent géographiquement : ce sont les tickets gagnants de l’Euromillion parental. Avantages : vous avez confiance (enfin, normalement), vos kids adorent (il n’y a que là-bas qu’ils peuvent manger des Kinders au petit-dèj/se coucher à 22h/dormir avec le chien), ça ne coûte pas un bras (= le trajet + un cadeau pour remercier), et les grands-parents se régalent. Inconvénients : vous avez peur de provoquer moult AVC à ces derniers en les soumettant trop fréquemment à cette épreuve sur-olympique. Et au retour, évidemment, il faut réajuster quelques principes d’éducation (“Mais si, je te jure, Mamie elle rigole si je me cure le nez à table en criant cacaprout aux invités !”).

Bref, le casse-tête est intense, onéreux, épuisant. Mais pourtant, vous êtes toujours heureuse de voir arriver les vacances. Parce que la dernière semaine, face au taux extrême et soudain de fatigue/chouinage/capriçouille/ingérabilité de vos kids, vous vous dites que soit l’Enfant a une alerte interne le prévenant de l’imminence des congés (“Vas-y, c’est l’heure, sois relou”), soit l’Éducation Nationale a extrêmement bien calculé son coup pour reposer un peu les parents.

Ahem. Allô, Papy-Mamie… ?